MACRON ❤️ CHALUTAGE. UNOC 2025

09.06.2025

⬆️ Capitaine Iglo aime Macron. Bisou, bisou, merci de nous avoir permis de chaluter dans les aires marines protégées. Photo de João Daniel Pereira.

A Président Macron Le capitaine Iglo et trois pêcheurs industriels de l'UE à tête de poisson se sont rendus sur la plage à l'extérieur de l'aéroport. Negresco Hotel, Nice.

Les spectateurs ont été dégoûtés lorsque les deux célèbres personnages, l'un issu de la politique française et l'autre d'une publicité mensongère sur la pêche, ont agité des poissons nauséabonds sur un plateau. L'odeur des viscères de poisson était épouvantable, mais cela ne semblait pas inquiéter l'étrange équipage, qui semblait heureux de montrer le peu de cas qu'il faisait de la vie marine, du climat et des petits pêcheurs. La dévastation causée par la pêche industrielle dans le monde est d'une ampleur telle qu'elle ne pourra jamais être qualifiée de "durable". Pourtant, elle se poursuit avec l'aide des responsables politiques de l'UE, d'autres dirigeants mondiaux et d'une ONU inefficace.

⬆️ L'hôtel Negresco a servi de décor à cette étrange équipe. Ce célèbre établissement niçois est connu pour ses chambres luxueuses. Peut-être Macron y séjourne-t-il avec le capitaine Iglo ? Photo de Guy Reece.

Le sort de l'océan dépend de nous tous.
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Ce spectacle est un appel à Macron et aux dirigeants de l'UE, de l'ONU et du monde pour qu'ils mettent fin à leur soutien inconditionnel aux lobbies et aux pratiques destructrices telles que le chalutage et le subventionnement de la pêche industrielle. Cela sent le roussi. 

Depuis des décennies, les dirigeants de l'UE font preuve d'un manque d'ambition stupéfiant en matière de protection des océans, poussant au contraire à la destruction des océans. Pour commencer à redresser la situation, Ocean Rebellion demande aux dirigeants européens de mettre fin à l'utilisation d'engins de pêche au chalut dans toutes les pêcheries de l'UE et de protéger véritablement toutes les zones marines protégées (ZMP) contre toutes les méthodes de pêche industrielle.  

⬆️ La police est arrivée pour évaluer la situation. Macron leur offre un poisson mais ils sont plus intéressés par les détails. Photo prise par le matelot Staines.

D'autres policiers se joignent à la fête et sont confus de rencontrer une icône d'une campagne publicitaire nord-européenne. Photo de Guy Reece. ⬇️

Le double jeu de Macron
L'hôte de la conférence et deuxième puissance maritime mondiale, le président français Macron, a fait entendre des bruits "sympathiques" (désolé pour le jeu de mots) sur la nécessité d'écouter la science et d'accroître la protection et la quantité d'aires marines protégées, et de supprimer la protection des océans et de l'environnement. microplastiques  tout en tournant le dos aux recommandations scientifiques internationales et aux objectifs européens. En effet, nous avons malheureusement déjà entendu tout cela. Les paroles ne valent rien, mais la destruction des océans parrainée par l'UE se poursuit. En réalité, la France et l'UE permettent à leur flotte de pêche de maximiser la surpêche coloniale "légale" dans des endroits où les pêcheurs locaux souffrent de la faim, tout en se montrant très indulgents à l'égard de la pêche illégale et en subventionnant aussi bien la pêche illégale que la pêche "légale" destructrice. Ils augmentent également les émissions de carbone en subventionnant et en soutenant l'utilisation de combustibles fossiles par l'industrie de la pêche. Si l'on ajoute à cela leur incapacité à protéger les zones marines protégées, on obtient un véritable ramassis de mensonges. 

Selon l'UICN, une "aire marine protégée" ne peut être considérée comme "protégée" si des activités industrielles extractives (dont la pêche) y sont menées ou si des infrastructures industrielles y sont développées. Pendant ce temps, l'ombrageux Macron et sa ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher, ainsi que les Commissaire européen Costas Kadis et d'autres dirigeants de l'UE, continuent de se faire les porte-parole des lobbies de la pêche industrielle, en défendant une politique de pêche inefficace. au cas par cas de protection du milieu marin, qui fait fi des normes internationales et scientifiques. recommandations. Face à l'urgence de la protection des océans et du démantèlement de la flotte de pêche, cette approche "au cas par cas", qui vise à "protéger" certaines zones protégées de "certains" types d'engins de pêche, est dangereuse écologiquement, économiquement et scientifiquement. La France bloque les ambitions internationales et européennes déjà insuffisantes. Et la France détruit toute possibilité de répondre à l'urgence climatique et naturelle dans les océans, lieu principal où la lutte pour la vie sur terre sera perdue ou gagnée.

Macron et les politiques maritimes françaises sont une escroquerie, des ambitions impressionnantes sans aucune définition claire, sabotant ainsi les tentatives mondiales de sauver les océans. Macron a délibérément coulé l'ambition de 10% sur la "protection stricte" en utilisant un terme différent comme "protection forte", et a créé de fausses "catégories" pour éviter l'objectif de 30% de "protection" (donc pas d'interdiction des activités industrielles, pas d'interdiction des pêcheries destructrices), et s'est assuré qu'il n'y ait pas de fonds spécifique pour la biodiversité.

La France fait également de son mieux pour contrecarrer les ambitions du Royaume-Uni de sauver la vie dans ses eaux territoriales en se disputant les droits de pêche et en en faisant un élément central des négociations entre le Royaume-Uni et l'UE. Il est paradoxal qu'un État qui a quitté l'UE soit le seul à mettre en œuvre la protection de la pêche de l'UE.

⬆️ L'étrange équipage s'est promené le long de la promenade, attiré par l'odeur de poisson pourri. Photo de João Daniel Pereira.

MPA signifie quoi ?
Le nom "aires marines protégées" donne l'impression que la zone est protégée. Mais ce n'est souvent pas le cas. Environ un quart (27,1% en 2024 contre 26,7% en 2023) de la pêche au chalut dans les zones de protection marine. L'Europe est toujours présente dans les zones marines qui sont censées être "protégées". L'activité de chalutage (de fond et pélagique) reste plus intense qu'en dehors de ces zones. Les Pays-Bas pratiquent couramment le chalutage de fond dans les ZMP et sont le pays où le nombre d'heures consacrées au chalutage est le plus élevé. Mais ce n'est pas le seul pays de l'UE. En effet, le chalutage de fond est encore pratiqué dans 90% des AMP européennes situées au large des côtes. Cette étude récente L'Allemagne, l'Irlande, les Pays-Bas, le Portugal et l'Espagne sont les principaux responsables de l'exploitation des aires marines "protégées". À eux tous, ces pays ont consacré l'équivalent de 4,4 millions d'heures à la pêche au chalut de fond dans les AMP entre 2015 et 2023. Cela fait beaucoup de poissons, de rejets et de fonds marins systématiquement détruits dans les "zones protégées".

⬆️ L'histoire d'amour entre Macron et la pêche industrielle se poursuit. Photo de Guy Reece.

Ocean Rebellion dit : "L'industrie a déclaré la guerre au poisson et elle gagne. L'océan est tellement épuisé que les petites communautés de pêcheurs sont à la limite de la survie et que les zones d'abondance d'autrefois sont désormais vides. Plus de 100 millions de personnes dépendent de la pêche côtière de subsistance et de la pêche artisanale à petite échelle pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance quotidiens, souvent dans les mêmes eaux que celles ciblées par les chalutiers de l'UE. Mettre fin à la pêche industrielle est une évidence. Si la pêche diminue de 80% dans l'ensemble de l'UE, nous restaurerons simultanément nos mers et aiderons les communautés côtières en redynamisant les méthodes de pêche traditionnelles et en récompensant les soins apportés à l'océan - qui plus est, tout cela peut commencer par une réorientation des subventions existantes.

petite pêche communautés sont au bord de survie

⬆️ Macron brandit le butin de la pêche industrielle. Photo par Seaman Staines.

La rébellion de l'océan exige :
Il est temps de mettre fin à la pêche au chalut et de supprimer les filets. L'Union européenne, sous l'impulsion de la France, peut commencer par protéger réellement les zones marines protégées en interdisant les pratiques de pêche destructrices et en bannissant le chalutage de l'ensemble de la flotte de pêche de l'Union européenne. En s'engageant clairement en faveur de l'océan, l'Union européenne montrera la voie au monde entier en inversant la tendance contre le chalutage. la perte de biodiversité marine. En disant non à l'industrie mondiale de la pêche et oui à ses propres citoyens, l'Union européenne peut restaurer l'émerveillement et la fierté de ses mers. Ce qui, avec les subventions et les politiques adéquates, aidera les communautés côtières à devenir les gardiennes de leurs mers locales et à prendre soin de l'océan. 

⬆️ Les têtes de poissons industriels expliquent leurs méthodes de pêche destructrices à un patient policier. Photo de João Daniel Pereira.

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