16.06.2023
Le Premier ministre belge, Alexander De Croo, a choisi de soutenir les industriels de l'agroalimentaire plutôt que la nature en demandant une "PAUSE" à l'initiative de l'Union européenne. Droit de la restauration de la nature. Pour marquer ses paroles, Ocean Rebels a dressé un piquet de grève devant le Parlement européen, portant des masques et des banderoles.
Il semble que De Croo ait été piégé par sa cohorte flamande qui suit les conseils de l'agriculture et de la pêche industrielles. Cela va à l'encontre des conseils de sa propre ministre du Climat, Zakia Khattabi, de soutenir la loi. Dans un discours plein de carottes industrielles M. De Croo a révélé qu'il n'était prêt à envisager que des solutions technologiques au changement climatique, la réglementation au nom de la nature n'étant pas de son ressort. Cela a diviser Le gouvernement fédéral belge a adopté des positions similaires et menace de faire échouer la loi sur la restauration de la nature lorsque la Belgique assumera la présidence de l'UE en janvier 2024.
Qu'est-ce que la loi sur la restauration de la nature ?
En juin dernier, la Commission européenne a présenté la nouvelle loi sur la restauration de la nature. Pour la première fois, cette loi introduit des objectifs juridiquement contraignants pour restaurer les écosystèmes dégradés et inverser la tendance à la perte de biodiversité. La nouvelle loi fixe à tous les États membres l'objectif de restaurer 20% des terres et des mers de l'UE d'ici à 2030.
Hier, le Parlement européen a voté pour la première fois sur la loi relative à la restauration de la nature.
LE PREMIER VOTE DE LA LOI SUR LE RÉTABLISSEMENT DE LA NATURE (LRN)
Le vote sur la La NRL était très serrée.
Le site amendement visant à rejeter la LNR a été entièrement soutenue par la droite (PPE), l'extrême droite (ID/ECR) et certains membres de Renew.
Mais grâce à l'intervention de l'eurodéputé libéral Frédérique Ries il a été sauvé du rejet - 44 pour et 44 contre.
Ries fait partie de la Renouveler le parti et appartient au parti belge francophone Mouvement Réformateur (MR), qui ne cesse de se droitiser. Mme Ries est connue dans la bulle européenne pour ses positions environnementales contre le plastique et la pollution plastique. Elle est actuellement rapporteur (chef de file des députés européens) sur la proposition de règlement européen sur les emballages et les déchets d'emballages. Au niveau national, le parti de Ries a décidé de s'opposer à la NRL et Ries a reçu l'ordre d'utiliser son vote contre la proposition, ou d'être exclue du parti MR.
Au lieu d'y faire face directement, Mme Ries a décidé de ne pas participer au vote sur la LRN. Cela a mis son parti (le MR) très en colère, car, grâce à sa décision, la proposition de la LRN n'a pas été rejetée.
Il semble que la Belgique commence à façonner l'avenir de la LNR et, avec le premier vote terminé et toute une liste d'amendements à examiner, il est temps de faire monter la pression.
Les députés européens ne peuvent pas être autorisés à mettre la nature de côté en faveur de la poursuite de l'activité économique. Il est temps que l'UE réfléchisse de manière créative aux préoccupations de ses citoyens en matière d'emploi et à la nécessité de s'éloigner des industries extractives telles que la pêche. La loi sur la restauration de la nature (LRN) pourrait être le meilleur moyen d'y parvenir. Elle offre la possibilité de placer les communautés au premier rang des préoccupations en les associant à une loi significative (LRN). Et si les communautés de pêcheurs côtiers étaient des bancs d'essai pour revenu de base? Et ce revenu de base est l'occasion pour les habitants de prendre soin de leur environnement local, de leur lieu de vie ?
Le sort de l'océan dépend de nous tous.
Nos interventions dépendent de votre soutien.
Ocean Rebellion demande au Parlement et au Conseil de l'UE de soutenir la loi sur la restauration de la nature dans son intégralité, y compris la proposition visant à rendre les États membres légalement responsables de la restauration de la nature, en donnant aux citoyens de l'UE le droit de poursuivre les États membres en cas de non-respect de cette loi.
Ocean Rebellion demande également au Parlement européen d'inclure la pêche en tant que facteur clé de la dégradation des océans dans la NRL, en soulignant cette inclusion par l'interdiction du chalutage de fond dans toutes les eaux de l'UE, et s'engage à réduire la pêche de 80%, en mettant fin à la pêche industrielle et en responsabilisant les communautés côtières par la promotion d'une pêche traditionnelle à faible impact et à forte intensité de main-d'œuvre, ainsi que par des mesures incitatives en faveur de la protection des océans.
Les États membres de l'UE doivent faire preuve de courage pour affronter les riches lobbyistes, créer des emplois durables et restaurer l'océan qui se meurt.